Malgré les difficultés liées à sa maladie, Alessandro garde un esprit positif. Il se rappelle avec fierté les années où il a pu s'occuper de ses enfants à la maison. « J'ai passé de belles années avec mes enfants », dit-il. « C'est un beau cadeau. »
Cette période a été une source de joie inattendue pour Alessandro. « On m'appelait le père rose, l'homme rose », se souvient-il en riant. « Pour un Italien, c'était un peu frustrant. Mais je me savais chanceux. »
Aujourd'hui, à 67 ans, Alessandro fait face à une progression de sa maladie, mais il reste déterminé à profiter de la vie. Il apprécie particulièrement les moments passés dans son jardin et les activités qu'il peut encore faire avec Linda. « Quand je regarde dans ma cour, puis je vois toutes les affaires, les petits oiseaux dehors, j'ouvre les fenêtres, puis j'entends ces oiseaux qui chantent, je me réjouis », dit-il avec émotion.
Cette détermination se traduit parfois par une obstination à rester actif, source de stress pour Linda. Alessandro continue à entreprendre des projets physiquement exigeants, comme récemment, lorsqu'il a verni la terrasse. « Il était à quatre pattes quand il faisait ça », explique Linda. « Quand il fait des travaux comme ça, puis qu'il ne se met pas de limites, ça fait qu'à un moment donné, je ne suis pas là pour lui dire c'est assez... »
Cette activité, bien qu'elle témoigne de la volonté d'Alessandro de rester autonome, est une source constante d'inquiétude pour Linda, qui craint pour sa sécurité et sa santé. C'est un équilibre délicat entre encourager son indépendance et assurer son bien-être, un défi quotidien pour le couple qui doit naviguer ensemble.